Discovering Jodo

« Nous sommes en 2017 ap. JC. Tous les membres du Suishinkai Dojo sont au repos… Tous ? Non ! Une poignée d’irréductibles sabreurs résiste encore et toujours à l’envahisseur. Et la vie n’est pas facile pour les pratiquants d’Iaido et de Kendo nantais… »

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Cette semaine, la trêve habituelle des vacances scolaires s’est transformée en initiation à la pratique du Jodo, à savoir la manipulation du jo, un bâton droit de 1 mètre 28 de long et de 2,5 cm de diamètre. Ce dernier se manipule à deux mains, dans un sens comme dans l’autre, et offre à celui qui le tient une allonge d’attaque et de défense très différentes d’un sabre habituel.

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C’est après un salut spécifique à la discipline que les premières difficultés se font sentir ; la tenue de l’arme, son équilibre, ainsi que la posture à adopter pour manier celle-ci convenablement… Les réflexes (de kendo pour ma part) ont la vie dure, et la position des hanches, des pieds, des mains, devient vite une obsession !

Après quelques mouvements de base (tenue main gauche/droite, inversions, rotations, attaques franches, coups d’estoc etc…), les habitudes s’installent, et de nouvelles sensations apparaissent. L’absence de partenaire pour débuter permet de se concentrer sur l’arme et sur soi-même, mais c’est une fois face à un « aïté » (partenaire) équipé d’un Tachi (Bokuto) que l’arme prend tout son sens.

Le Jo permet de partir de très loin pour lancer une attaque, et d’avoir une grande emprise sur l’arme du partenaire lorsque l’on chasse le bokuto, ou que l’on casse la garde franchement. La sensation de « laisser glisser » dans ses mains est assez inhabituelle, mais on s’y fait très vite. Les mouvements des pieds eux aussi finissent par venir, et les katas se transforment peu à peu en chorégraphies aussi fluides que complexes. On se retrouve à viser des points plus précis qu’en Kendo, tels que les tempes du partenaire, mais on retrouve aussi les points vitaux habituels tels que l’abdomen, les poignets, etc.. Hélas, l’initiation étant ce qu’elle est, l’heure passe assez vite, et nous laissons la place aux enseignants pour une démonstration plus poussée. Les premiers katas que nous avions « esquissé » au préalable prennent une toute autre forme avec des pratiquants avancés, et ceux que nous n’avions pas eu le temps d’aborder nous laissent admiratifs.

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En résumé, le Jodo est un art martial des plus intéressants, à la fois esthétique et dynamique, et qui donne réellement envie d’être étudié plus en détails ! Nous remercions bien sur Jean-Marc Billaudeau, 5ème dan de Jodo et sensei du club de Saint-Sébastien sur Loire, ainsi que ses élèves pour être venus nous présenter leur si belle discipline.

 

Merci à Maxime pour ce récit.

Les cours de Jo sont dispensés deux fois par semaines à Saint-Sébastien sur Loire, les lundi et jeudi. N’hésitez pas à aller leur rendre visiter, leur site internet : http://karate-jodo-44.fr/